Photo de John Tann sur le site www.flickr.com - Licence CC BY 3.0

Le genre Isolepis (Isolépis, Isolèpe) compte un peu plus de 70 espèces végétales monocotylédones appartenant à la famille des Cypéracées (sous-famille des Cypéroïdées, tribu des Cypérées) originaires des zones humides ou des bordures de zones humides d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Australie.

Son nom vient du grec "isos" (égal) et "lepis" (échelle), faisant référence aux épillets d'égale longueur fort bien rangés en spirale. Toutefois, les isolépis sont la plupart du temps appelés scirpes pour avoir appartenu plus longtemps au genre Scirpus qu'à leur genre actuel.

Le genre Isolepis a été séparé du genre Scirpus en 1810 par le botaniste écossais Robert Brown qui s'était basé sur l'absence de soies à la base du fruit. Contesté puis déclaré artificiel, il a rendu ses espèces majoritairement au genre Scirpus. Il faudra attendre 1970 pour que le genre Isolepis soit ressuscité par le botaniste français Jean Raynal (1933 - 1979) et les années 2000 pour que les études phylogénétiques confirment le bien-fondé de cette résurrection.

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Les isolèpes sont des plantes herbacées annuelles ou vivaces, parfois aquatiques, de faible hauteur (20 à 40 centimètres).

Ils sont établis en larges touffes sur un système racinaire rhizomateux engendrant jusqu'à une cinquantaine de chaumes.

Ces tiges sont parfois cylindriques, parfois canaliculées, parfois striées, grêles ou filiformes, parfois ramifiées, portant ou non des feuilles embrassantes caulinaires ou basales (souvent réduites à un long pétiole). Dans ce dernier cas, les noeuds du bas des tiges sont très rapprochés pour que les feuilles disposées de façon alterne donnent l'impression d'une rosette.

Photo de John Tann sur le site www.flickr.com - Licence CC BY 3.0

Les isolépis sont des plantes hermaphrodites à floraison estivale, approximativement de juillet à septembre.

Leurs fleurs asépales et apétales sont contenues dans de petits épillets terminaux parfois pauciflores, ovoïdes, verdâtres, solitaires ou groupés par 2 ou 3 ou en inflorescence irrégulière de type panicule.

Elles sont constituées d'une écaille (glumelle), de 2 ou 3 étamines et d'un ovaire supère surmonté d'un style à 2 ou 3 stigmates. Leurs fruits elliptiques ou trigones sont des akènes nus (non munis de soies comme ceux du genre Scirpus), souvent bruns, parfois ornés de côtes longitudinales et de stries transversales.