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Begonia bogneri

Curieuse petite espèce originaire de Madagascar (récemment découverte aux Comores) qui a été découverte par Josef Bogner, inspecteur du jardin botanique de Munich, accompagné par A. Peyrieras, en charge de la recherche à l’ORSTOM (Office de Recherche Scientifique et Technique), le 23 janvier 1969, à Hiaraka dans la presqu’île de Masoala.
L’espèce a été décrite et dénommée par Rudolf Christian Ziesenhenne en avril 1973 dans The Begonian numéro 40, page 76.
L’épithète spécifique honore l’inventeur de l’espèce.
Cette espèce appartient à la section Erminea.

 

La presqu’île de Masoala, très peu explorée, et cette région montagneuse appelée Hiaraka, a une pluviométrie annuelle moyenne de 3500 millimètres et une moyenne de 230 jours pluvieux. Ce Begonia pousse sur des falaises de granit, recouvertes de mousses, de fougères et de Pothos scandens, à une altitude de 50 mètres au dessus du niveau de la mer, sur un biotope ne dépassant pas 1 hectare. J. Bogner a exploré la montagne jusqu’à son sommet, à environs 1000 mètres, sans trouver d’autre biotope avec cette espèce.

Plante bulbeuse dont les feuilles sont portées par des pédoncules courts et ressemblent à celles des graminées, longues de 10 à 15 centimètres et étroites (2 millimètres), à peu près de la même largeur sur tout la longueur du limbe, les nervures sont disposées comme une plume, mais elles ne sont pas visibles à l’œil nu. Les minuscules fleurs sont roses, les fleurs mâles avec quatre tépales plus hâtives que les fleurs femelles avec six tépales qui exigent plus de lumière pour s’épanouir.

Pour différencier cette espèce des autres espèces de la section Erminea :
Begonia erminea L’Herit. a des feuilles en forme de cœur qui sont palmées.
B. warpuri Hemsley et B. nana L’Herit. sont sans tige ; les feuilles des deux ont des pétioles proéminents et les limbes des feuilles sont étroitement elliptiques, se rétrécissant à chaque extrémité.

Il existe un hybride, Begonia marobogneri dont je ne sais s’il est naturel ou, plus probablement, horticole (Begonia ‘Marobogneri’).

B. bogneri est une excellente plante de terrarium qui, à condition d’avoir beaucoup de lumière, une température constante autour de 25°C et une importante humidité, reste en végétation toute l’année. Elle peut se mettre en repos complet si elle n’a pas ces conditions. À mon avis, la plante est plus attrayante quand elle est cultivée dans la mousse, mais pour le multiplication, on peut utiliser un mélange de tourbe et de vermiculite.

Multiplication par division, j’ai tenté des boutures de feuilles qui se sont bien enracinées, mais qui se sont mis « en repos » avant de former une plante et un bulbe.

Curious little species from Madagascar (recently discovered in Comoros) discovered by Josef Bogner, inspector of the Munich Botanical Garden, accompanied by A. Peyrieras, in charge of research at ORSTOM (Office of Scientific and Technical Research), January 23, 1969, in Hiaraka on the peninsula of Masoala.
The species was described and named by Rudolf Christian Ziesenhenne in April 1973 in The Begonian number 40, page 76.
The specific epithet honors the inventor of the species.
This species belongs to the section Erminea.
The almost unexplored Masoala peninsula and mountainous region called Hiaraka has an average annual rainfall of 3500 millimeters and an average of 230 rainy days. This Begonia grows on granite cliffs, covered with mosses, ferns and Pothos scandens, at an altitude of 50 meters above sea level, on a biotope not exceeding 1 hectare. J. Bogner explored the mountain to its summit, about 1000 meters, without finding any other biotope with this species.
Bulbous plant whose leaves are borne by short peduncles and resemble those of grasses, 10-15 cm long and narrow (2 mm), about the same width along the entire length of the blade, the veins are arranged as a feather, but they are not visible to the naked eye. The tiny flowers are pink, the male flowers with four tepals earlier than the female flowers with six tepals that require more light to flourish.
To differentiate this species from other species in the Erminea section:
Begonia erminea L’Herit. has heart-shaped leaves that are webbed.
B. warpuri Hemsley and B. nana L’Herit. are without stem; the leaves of both have prominent petioles and leaf blades are closely elliptical, narrowing at each end.
There is a hybrid, Begonia marobogneri which I do not know if it is natural or, more probably, horticultural (Begonia ‘Marobogneri’).
B. bogneri is an excellent terrarium plant which, provided it has a lot of light, a constant temperature around 25 ° C and high humidity, remains in vegetation all year round. She can rest completely if she does not have these conditions. In my opinion, the plant is more attractive when it is grown in the moss, but for the multiplication, one can use a mixture of peat and vermiculite.
Multiplication by division, I tried cuttings of leaves which were well rooted, but which were put « rest » before forming a plant and a bulb.

Begonia boisiana

La plante a été découverte pour la première fois au Vietnam par Henri François Bon (1844-1895) à plusieurs reprises entre le 11 novembre 1883 (Kien Khé, in montibus Dong Bau) et le 19 juin 1884 (In montibus Vo-Xa), sans qu’il nous soit parvenu de plus amples précisions.

Toutefois, dans l’Herbier du Muséum, le type utilisé pour la rédaction de la description à été récolté le 7 octobre 1901 par le pharmacien militaire agenais Jean Odon Debeaux (1826 – 1910) au Tonkin dans la Baie d’Ha-long sur l’Ile de la Surprise, dans des fentes des rochers dans les endroits ombragés.

Espèce décrite par François Gagnepain (1866-1952) en 1919 dans le Bulletin du Muséum d’Histoire Naturelle N° 25 pages 195 et 196. Puis, à nouveau avec une gravure dans la Flore générale de l’Indo-Chine, tome 2, pages 1101 et 1102, avec une gravure.
L’épithète spécifique honore un responsable du Muséum nommé Bois.
Cette espèce n’a toujours pas été affectée à une section, car aucune des section actuelles ne lui convient, comme 31 autres espèces : Begonia antaisaka Humb. ex Keraudren & Bosser, B. archboldiana Merr. & L.M.Perry, B. bataiensis Kiew, B. bifurcata L.B.Sm. & B.G.Schub., B. boisiana Gagnep., B. calcarea Ridl., B. crassula Aver., B. cremnophila Tebbitt, B. erythrothrix Tebbitt & Moonlight, B. fractiflexa S.Julia & Kiew, B. froebelii A.DC., B. gracilicyma Irmsch. ex M.Hughes, B. herteri Irmsch., B. hohuanensis S.S.Ying, B. kanaensis Kiew & C.Y.Ling, B. laccophora Sands, B. lingiae S.Julia, B. lutea L.B.Sm. & B.G.Schub., B. malabarica Lam., B. masoalaensis M.Hughes, B. peltatifolia H.L.Li, B. physandra Merr. & L.M.Perry, B. rigidifolia Aver., B. rubrotepala S.Julia, B. sabahensis Kiew & J.H.Tan, B. sadirensis Kiew & S.Julia, B. smithiae Geddes, B. speculum Moonlight & Tebbitt, B. tanala Humb. ex Keraudren & Bosser, B. thyrsoidea Irmsch., B. urubambensis Tebbitt, B. viscosa Aver. & H.Q.Nguyen.

Mark Tebbitt décrit cette plante comme une vivace non rhizomateuse verticale. On a constaté qu’il se développait dans des poches peu profondes au-dessus des affleurements de calcaire dans son Vietnam natal.

Charles Jaros mentionne qu’il existe une discussion taxonomique à propos du placement de cette espèce dans sa propre section. La végétation inhabituelle et les caractéristiques florales de B. boisiana semblent contradictoires avec les groupements et attributs acceptés des Begonia.
Pour le moment, Begonia boisiana Gagnep. n’appartient à aucune section du genre, Dividing and conquering the fastest-growing genus: Towards a natural sectional classification of the mega-diverse genus Begonia (Begoniaceae) publié en avril 2018 n’a toujours pas réussi à classer cette espèce quelque part.

Plante arbustive, érigée de 60 centimètres de haut, feuilles allongées, pointues, vert tendre, crénelées et ondulées sur les bords, petites fleurs blanches, avec un soupçon de frange rose. Contrairement à la plupart des Begonias qui fleurissent au printemps, les fleurs de B. boisiana sont présentes tout au long de l’été.

Multiplication par boutures de tiges feuillées et semis. Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de documentation selon laquelle cette plante a été croisée avec d’autres plantes.

The plant was discovered for the first time in Vietnam by Henry Bon (1844-1895) several times between November 11, 1883 (Kien Khe, in montibus Dong Bau) and June 19, 1884 (In montibus Vo-Xa), without further clarification.
However, in the Herbarium of the Museum, the type used for the writing of the description was collected October 7, 1901 by the military pharmacist Jean Odon Debeaux (1826 – 1910) in Tonkin in Ha Long Bay on Island of Surprise, in cracks of rocks in shady places.
Species described by François Gagnepain (1866-1952) in 1919 in the Bulletin du Muséum d’Histoire Naturelle No. 25 pages 195 and 196. Then, again with an engraving in the Flore générale de l’Indo-Chine, Volume 2, pages 1101 and 1102, with an engraving.
Mark Tebbitt describes this plant as a non-rhizomatous vertical perennial. It was found to grow in shallow pockets above the limestone outcrops in his native Vietnam.
Charles Jaros mentions that there is a taxonomic discussion about the placement of this species in its own section. The unusual vegetation and floral characteristics of B. boisiana appear to conflict with the accepted Begonia groupings and attributes.
For the moment, Begonia boisiana Gagnep. does not belong to any section of the genus, Dividing and conquering the fastest-growing genus: Towards a natural sectional classification of the mega-diverse genus Begonia (Begoniaceae) published in April 2018 has still not managed to classify this species somewhere.
Shrub plant, erect 60 cm high, elongated leaves, pointed, tender green, crenate and wavy on the edges, small white flowers, with a hint of pink fringe. Unlike most Begonias that bloom in the spring, B. boisiana flowers are present throughout the summer.
Multiplication by cuttings of leafy stems and seedlings. So far, there has been no documentation that this plant has been crossed with other plants.

Begonia boliviensis

La plante été découverte par le botaniste Hugh A. Weddell, dans la région de Santa-Cruz, dans la Cordillère dans la province d’Acero, à une date qui n’est pas connue avec précision, probablement en novembre 1845.

Le bégonia de Bolivie a été décrit en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, page 122.

Plante tubéreuse, longues tiges grêles, érigées puis pendantes, de 30 à 50 centimètres, portant des feuilles acuminée lancéolées, dentées, vert vif. Les fleurs allongées sont orange vif, groupées par deux ou trois sur de courtes tiges.
On distingue trois sous espèces :

Begonia boliviensis var. boliviensis A. DC.
Begonia boliviensis var. latipetala Irmsch.
Begonia boliviensis var. volcanensis L.B. Sm. & B.G. Schub.

Autrefois dans la section Barya, il fait désormais partie de la section des espèces tubéreuses américaines Australes.

On dit que c’est Richard Pearce qui l’aurait retrouvée dans les Andes boliviennes et introduite en Europe en 1864 où elle suscita immédiatement un certain intérêt. Exposé pour la première fois au Salon International de l’Horticulture à Paris, en mai 1867, ce bégonia a attiré l’attention « plus que toute autre plante apportée à cette magnifique exposition ». Cette espèce fut utilisée par John Seden pour sa production d’un premier hybride de bégonia tubéreux B. x sedenii. Il est à l’origine de nombreux hybrides modernes…

La culture est aisée à condition de lui accorder un repos hivernal marqué au sec et à l’abri de température inférieures à + 5°C.

The plant was discovered by botanist Hugh A. Weddell, in the Santa Cruz region of the Cordillera in Acero province, at a date not precisely known in November 1845.
The begonia of Bolivia was described by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candolle in 1859 in the Annales des Sciences Naturelles; Botanique, Series 4 11: page 122.
A tuberous, long, slender stems, with acuminate, lanceolate, toothed, bright green leaves, elongated flowers bright orange.
There are three sub-species:
Begonia boliviensis var. boliviensis A. DC.
Begonia boliviensis var. latipetala Irmsch.
Begonia boliviensis var. volcanensis L.B. Sm. & B.G. Schub.
These plants are at the origin of a multitude of hybrids.
Formerly in the Barya section, it is now part of the American Australes tuberous species section.
It is said that it was Richard Pearce who found it in the Bolivian Andes and introduced in Europe in 1864 where it immediately aroused a certain interest. Exposed for the first time at the International Horticultural Exhibition in Paris in May 1867, this begonia attracted attention « more than any other plant brought to this magnificent exhibition ». This species was used by John Seden for his production of a first B. x sedenii tubular begrin hybrid. It is the origin of many modern hybrids.
The cultivation is easy provided that it is given a winter rest marked with dryness and shelter of temperature less than + 5 ° C.

Curtis’s botanical magazine (1867) volume 93, série 3, volume 23 [Gravure no. 5657]

Begonia boraceiensis

Espèce endémique du Brésil découverte à Salesópolis le 10 juin 1959 par Oswaldo Handro (1908–1986) qui l’a dénommée et décrite en 1968 dans Loefgrenia N° 27, page 1.
L’espèce fait partie de la section Pritzelia.

Cette espèce fait partie des cinq Begonias découvert et décrits par ce botaniste du Jardim Botânico de São Paulo : Begonia odeteiantha en 1969, Begonia peruibensis en 1979, Begonia piresiana en 1964, Begonia toledoana en 1969.

Begonia boraceiensis est une plante de la forêt ombrophile de la mata Atlantica qui atteint 1 mètre de haut, aux feuilles en forme d’ailes d’anges, vert tendre à l’aspect velouté, aux nervures vert très clair. Fleurs blanches, à blanc-rosé.

Je cultive cette espèce à partir de graines obtenues auprès de Brazil Plants.

Endemic species of Brazil discovered at Salesópolis on June 10, 1959 by Oswaldo Handro (1908-1986) who named it and described it in 1968 in Loefgrenia N ° 27, page 1.
This species is one of the five Begonias discovered and described by this botanist of the Jardim Botânico de São Paulo: Begonia odeteiantha in 1969, Begonia peruibensis in 1979, Begonia piresiana in 1964, Begonia toledoana in 1969.
Begonia boraceiensis is a plant of the rainforest of the mata Atlantica which reaches 1 meter high, with leaves in the form of wings of angels, tender green with the velvety aspect, with the ribs very light green. Flowers white or white-pink.

Begonia borneensis

La plante a été découverte par James Motley (1822-1859) à Labuan, en Malaisie, entre 1851 et 1853, quand il explorait pour le compte de William Jackson Hooker, ces régions limitrophes de la mine qu’il exploitait pour l’Eastern Archipelago Company, en compagnie de Edmund Scott Barber qui lui succèdera à la direction de la mine et la coopération avec J. Hooker. Motley quitta l’Eastern Archipelago Company en 1853, explora la côte de Sumatra, obtint un poste de surintendant de la mine privée Julia Hermina à Kalangan, au sud-est de Banjarmasin au sud-est de Bornéo où lui, sa femme, ses deux filles et un fils furent massacrés lors d’un soulèvement local au début de la guerre de Bandjermasin, avec tous les autres Européens vivant dans la région.
Le genre Motleyia lui a été dédié par Heinrich Wilhelm Schott en 1858 et le nom spécifique d’un certain nombre de plantes de Malaisie également, dont le Baccaurea motleyana.

Isotype du Begonia borneensis récolté par J. Motley, conservé au Royal Botanic Gardens, Kew

L’espèce fut dénommée et décrite en 1859 par Alphonse Louis Pierre Pyramus de Candolle (1806-1893), quand il a rédigé son Mémoire sur la Famille des Begoniaceae dans les Annales des Sciences Naturelles; Botanique, série 4 numéro 11, pages 128 et 129.
L’épithète spécifique signifie « de Bornéo ».
L’espèce fait partie de la section Petermannia.

Plante herbacée, buissonnante, aux feuilles glabres, vert vif, luisantes, obliques à la base inégalement cordée, dont les bordures sont denticulées. Inflorescences terminales de fleurs rose pâle en été.

La culture de cette plante exige chaleur et humidité, dans un sol riche en humus de feuilles.
Multiplication par bouture de tiges feuillées.

The plant was discovered by James Motley (1822-1859) in Labuan, Malaysia, between 1851 and 1853, when he explored on behalf of William Jackson Hooker, these areas adjacent to the mine he operated for the Eastern Archipelago Company along with Edmund Scott Barber who will succeed him to the direction of the mine and the cooperation with J. Hooker. Motley left the Eastern Archipelago Company in 1853, explored the coast of Sumatra, and was appointed superintendent of the private Julia Hermina mine in Kalangan, southeast of Banjarmasin in southeastern Borneo, where he, his wife, his two girls and a son were massacred during a local uprising at the beginning of the Bandjermasin war with all the other Europeans living in the area.
The genus Motleyia was dedicated to him by Heinrich Wilhelm Schott in 1858 and the specific name of a number of Malaysian plants as well, including Baccaurea motleyana.
The species was named and described in 1859 by Alphonse Louis Pierre Pyramus of Candole in the Annals of Natural Sciences; Botany, Series 4, Volume 11, page 128. The specific epithet means « from Borneo ».
The species is part of the Petermannia section.
Herbaceous plant, bushy, with glabrous leaves, bright green, glistening, oblique at the base unequally corded, whose borders are denticulate. Terminal inflorescences of pale pink flowers in summer.
The cultivation of this plant requires heat and humidity, in a soil rich in leaf humus.
Multiplication by cuttings of leafy stems.

Begonia bouffordii

Ce rare bégonia est originaire de Taïwan où il a été découvert par Ching-I Peng (1950-2018) le 8 juillet 1995, à 360 mètres d’altitude, le long d’une pente sèche et ombragée à Chiuchiufeng shan, près de Tsaotun.

L’espèce a été décrite en 2005 par le botaniste chinois Ching-I Peng dans le Botanical Bulletin of Academia Sinica numéro 46, pages 255 à 258, figures 3 & 4.
L’épithète spécifique rend hommage à David E. Boufford, botaniste à l’herbier de l’université Harvard pour son étude de la flore d’Asie de l’Est.
L’espèce fait partie de la section Platycentrum.

Herbe rhizomateuse jusqu’à 25 centimètres de hauteur. Rhizomes rampant, tiges absentes ou plutôt courtes, feuilles basales ou parfois caulinaires, limbe pourpre au revers rougeâtre sur les nervures, ovale, asymétrique, succulent, presque glabre, nervures palmées. Inflorescences s’élevant à 25 centimètres, fleurs rose pâle.

Semblable à Begonia chitoensis, cette espèce se distingue par sa plus petite taille (souvent acaulescente), son pétiole pourpre rougeâtre et son limbe succulent, glabre, ses veines du revers pourpre rougeâtre.

 

 

This rare begonia is native to Taiwan where it was discovered by Ching-I Peng (1950-2018) on July 8, 1995, 360 meters above sea level, along a dry and shady slope in Chiuchiufeng Shan near Tsaotun .
The species was described in 2005 by the Chinese botanist Ching-I Peng in the Botanical Bulletin of Academia Sinica No. 46, pages 255 to 258, Figures 3 & 4.
The specific epithet pays tribute to David E. Boufford, a botanist at Harvard University Herbarium for his study of East Asian flora.
The species is part of the Platycentrum section.
Rhizomatous herb up to 25 centimeters tall. Creeping rhizomes, absent or rather short stems, basal or sometimes cauline leaves, purple limb with reddish back on veins, oval, asymmetrical, succulent, almost hairless, webbed veins. Inflorescences rising to 25 centimeters, pale pink flowers.
Similar to Begonia chitoensis, this species is distinguished by its smaller size (often acaulescente), its reddish-purple petiole and succulent, glabrous blade, veins of reddish purple lapel.

Begonia bowerae

Plante découverte à l’altitude de 1200 mètres dans la Sierra Madre, Cerro Atravesado, par Thomas MacDougall au Mexique le 13 Mars 1948, dans un ravin ombragé près d’un cours d’eau, au nord de Niltepec, dans la région d’Oaxaca.
L’espèce a été dénommée et décrite en avril 1950 par le botaniste Rudolf Christian Ziesenhenne dans le numéro 17 de The Begonian,  pages 76 à 78.
L’épithète spécifique, bowerae, signifie « de Bower », en hommage à Constance Bower, de San Diego, en Californie, qui a fait beaucoup pour promouvoir l’intérêt de la bégonia au début des années 20 et pour saluer sa production de nombreux cultivars à succès. C’est notamment elle qui créera plus tard le Begonia bowerae ‘Tiger’.
Une erreur de transcription peu après sa découverte a persisté depuis sous l’appellation incorrecte Begonia boweri.
Cette espèce fait partie de la section Gireoudia.

Plante rhizomateuse herbacée, vivace, dont le rhizome charnu s’enracine obliquement, se ramifiant tout le long de sa croissance. Les feuilles apparaissent tout le longe du rhizome, aux entre nœuds rouge sang. Feuilles fermes, vert vif avec des tâches triangulaires presque noires le long des bords, faiblement ciliés, ondulés et faiblement dentés. Fleurs en cimes provenant de la base des feuilles, fleurs mâle à deux tépales blanc avec un strie rouge, fleur femelle à deux tépales ovoïdes  blanc pur.

Il existe plusieurs variétés et des formes locales :

Ce bégonia ses formes locales et les 130 hybrides horticoles est un classique des collections, plante quasiment indestructible, qui a déjà résisté ici à des températures négatives.
Peu exigeant, je le cultive dans les goulottes pour éviter qu’il ne se montre trop invasif.

Multiplication facile par division, ou bouture de tiges (les rhizomes rampants ont la bonne habitude de s’enraciner spontanément).

R. Ziesenhenne décrit une plante petite « idéale pour le terrarium », et affirme que la plante reste très variable, y compris à l’état sauvage, comme le confirme les formes locales trouvées ci et là. En 1961, il a reçu de T. MacDougall des graines sans aucune indication. Le semis a donné 300 plantes, et presque autant de formes différentes de Begonia bowerae. Une des ces plantes, à l’apparence différente avait des feuilles profondément lobées avec des tiges de fleurs hautes et raides est devenue B. ‘Chumash’ d’après les Indiens natifs de Santa Barbara. Cette plante a reçu l’enregistrement N° 267 American Begonia Society en 1970.

Plant discovered at 4000 ft in the Sierra Madre, Cerro Atravesado, by Thomas MacDougall in Mexico on March 13, 1948, in a shaded ravine near a stream, north of Niltepec, in the region of Oaxaca.
The species was named and described in April 1950 by botanist Rudolf Christian Ziesenhenne in issue 17 of The Begonian, pages 76-78.
The specific epithet, bowerae, means « de Bower », a tribute to Constance Bower, of San Diego, California, who did a lot to promote the begonia’s interest in the early 1920s and to salute his numerous production of successful cultivar of begonias. It is she who will later create the Begonia bowerae ‘Tiger’.
A transcription error shortly after its discovery has persisted since then under the incorrect name Begonia boweri.
This species is part of the section Gireoudia.
Rhizomatous plant herbaceous, perennial, whose fleshy rhizome is rooted obliquely, branching throughout its growth. The leaves appear all along a rhizome, between blood-red nodes. Firm leaves, bright green with almost black triangular spots along the margins, weakly ciliate, wavy and weakly toothed. Flowers in crowns from the base of the leaves, male flowers with two white tepals with a red streak, female flower with two pure white ovoid tepals.
This Begonia its local forms and the 130 horticultural hybrids is a classic of the collections, almost indestructible plant, which has already withstood here negative temperatures.
Not very demanding, I grow in the chutes to prevent it is too invasive.
Easy multiplication by division, or cutting of stems (crawling rhizomes have the good habit of rooting spontaneously).
R. Ziesenhenne describes a small plant « ideal for the terrarium », and states that the plant remains highly variable, including in the wild, as confirmed by the local forms found here and there. In 1961, he received from T. MacDougall seeds without any indication. Seedling yielded 300 plants, and almost as many different forms of Begonia bowerae. One of these different-looking plants had deeply lobed leaves with tall, stiff flower stalks and became B. ‘Chumash’ after the native Indians of Santa Barbara. This plant received the registration No. 267 American Begonia Society in 1970.

Begonia bowerae f. à feuilles bronze de la Selva El Ocote

Cette plante a été récoltée dans le Chiapas, à proximité de la Réserve de la Selva El Ocote, en mai 1995 par Jose Martinez y Alvarez, un collectionneur amateur mexicain qui a vécu à Veracruz.

Dans ses notes, J. Martinez, décédé en 2008, indiquait qu’il a récolté cette plante en dehors de la zone protégée, mais qu’il l’avait vue en plusieurs endroits dans la réserve.
On estime qu’environ 2 000 espèces de plantes et de champignons existent dans la réserve. Parmi les espèces d’intérêt présentes dans la zone protégée, il y a 25 espèces d’arbres, dont 12 sont considérées comme des bois tropicaux précieux comme l’acajou et le thuya tropical ; 22 espèces de valeur localement comestibles et 10 espèces à valeur commerciale courante telles que le barbasco et la vanille.

En Amérique du sud, on peut trouver cette plante étiquetée Begonia ‘JMA’, car dans la nomenclature du collectionneur, touts les plantes étaient étiquetées ainsi : « JMA… suivi d’un numéro complexe ».

La particularité de cette forme naturelle réside dans la couleur vert bronze de son feuillage.
Certains amateurs ont réussi, dans leur isolement, à recréer ce que la nature avait déjà fait. On peut trouver de vrais cultivars qui sont assez semblables à cette plante.

Culture facile, comme la majorité des B. bowerae. Un exposition lumineuse favorisera un feuillage moins terne, plus richement coloré.
Multiplication facile par division de touffes, marcotage ou boutures de rhizomes. Le bouturage de feuilles pétiolées est beaucoup plus aléatoire.

 

 

This plant was harvested in Chiapas, near the Selva El Ocote Reserve, in May 1995 by Jose Martinez y Alvarez, a Mexican amateur collector who lived in Veracruz.
In his notes, J. Martinez, who died in 2008, reported that he harvested the plant outside the protected area but saw it in several locations on the reserve.
It is estimated that about 2,000 species of plants and fungi exist on the reserve. Among the species of interest present in the protected area, there are 25 species of trees, 12 of which are considered precious tropical woods such as mahogany and eastern white cedar; 22 locally edible value species and 10 species of current commercial value such as barbasco and vanilla.
In South America, we can find this plant labeled Begonia ‘JMA’, because in the collector’s nomenclature, all the plants were labeled « JMA … followed by a complex number ».
The particularity of this natural form lies in the bronze green color of its foliage.
Some amateurs succeeded, in their isolation, in recreating what nature had already done. You can find real cultivars that are quite similar to this plant.
Easy culture, like the majority of B. bowerae. A light exposure will favor less dull foliage, more richly colored.
Easy multiplication by division of tufts, layers or cuttings of rhizomes. The cutting of leafy leaves is much more random.

Begonia bowerae var. major

Variété naturelle découverte le 14 mars 1948, par Thomas Baillie MacDougall, à l’altitude de 1200 mètres, à l’extrémité nord de Cerro Atraversado, dans la Sierra Madre, au nord de la localité de Neltepec, dans la région d’Oaxaca, au Mexique.

Plante identifiée et décrite en décembre 1973 par Rudolf Christian Ziesenhenne, dans The Begonian N° 40, page 288 dans un article consacré à cette espèce et ses formes et variétés titré Begonia bowerae familly part II.

Cette variété diffère de l’espèce en étant une plante beaucoup plus grande avec des feuilles atteignant une taille de 4 à 5 centimètres, entièrement vert olive foncé et des taches triangulaire claires sur le bord ou elles apparaissent seulement faiblement. Les terminaisons des nervures principales semblent former des pointes, entre lesquelles se produisent des dents plus petites et très aplaties.

 

En cultivant B. bowerae var major à partir de graines, R. Ziesenhenne a sélectionné une plante vendue pendant un certain nombre d’années comme Begonia bowerae var. major ‘Anapamu’. >Cette plante diffère de la variété majeure par ses feuilles qui s’inclinent vers le bas, la marge étant très ondulée, et elle fleurit plus abondamment. Anapamu était le nom d’un chef indien Chumash ; les Indiens Chumash vivaient dans la région de Santa Barbara avant l’occupation espagnole.

Culture facile, multiplication par bouture de rhizomes.

Natural variety discovered on March 14, 1948, by Thomas Baillie MacDougall, at the altitude of 1200 meters, at the northern end of Cerro Atraversado, in the Sierra Madre, north of the locality of Neltepec, in the region of Oaxaca, in Mexico.
Plant identified and described in December 1973 by Rudolf Christian Ziesenhenne, in The Begonian No. 40, page 288 in an article devoted to this species and its forms and varieties titled Begonia bowerae familly part II.
This variety differs from the species in being a much larger plant with leaves up to 4 to 5 centimeters in size, fully dark olive-green and with light triangular spots on the edge where they appear only slightly. The endings of the main veins appear to form points, between which smaller and flattened teeth occur.
By cultivating B. bowerae var major from seed, R. Ziesenhenne selected a plant sold for a number of years as Begonia bowerae var. major ‘Anapamu’. This plant differs from the major variety in its downward sloping leaves, the margin being very wavy, and it flowers more abundantly. Anapamu was the name of an Indian chief Chumash; the Chumash Indians lived in the Santa Barbara area before the Spanish occupation.
Easy culture, multiplication by cutting of rhizomes.

Begonia bowerae var. nigramarga

Variété naturelle découverte le 19 novembre 1955 au Mexique, entre Cerro Atravesado et Cerro Azul, Sierra Madre, à  1200 mètres d’altitude au nord de Niltepec, dans la région d’Oaxaca, par Thomas Baillie MacDougall. Elle a été de nouveau collectée le 29 novembre 1965.

Plante nommée et décrite en 1973 par Rudolf Christian Ziesenhenne, dans The Begonian N° 40, page 288 dans un article consacré à cette espèce et ses formes et variétés titré Begonia bowerae familly part II.

Cette variété diffère de l’espèce par sa nervure principale bordée par une bande noire, le bord de la feuille a des dents plus nombreuses et plus acérées ; les poils ressemblant à des cils sur la marge sont plus longs jusqu’à 4 millimètres de l’extrémité de la feuille est plus longue et plus étroite.

Cette variété présente de légères variations dans la répartition des feuilles selon les diverses pratiques culturales. R. Ziesenhenne a cultivé de nombreux semis de cette variété et n’a pas trouvé de déviations distinctes. Il en a conclu que les noms utilisés avec Begonia bowerae tels que nigra-marga, nigra-media et nigra-venia doivent être interprétés comme des synonymes de Begonia bowerae var. nigramarga Ziesenh.

Plante pour des jardins miniatures, ou en position ventilée dans un terrarium.
Multiplication par division ou boutures de rhizomes.
Sensible à l’oïdium, surtout à l’automne.

Natural variety discovered November 19, 1955 in Mexico, between Cerro Atravesado and Cerro Azul, Sierra Madre, 1200 meters above sea level north of Niltepec, in the region of Oaxaca, by Thomas Baillie MacDougall. It was collected again on November 29, 1965.
Plant named and described in 1973 by Rudolf Christian Ziesenhenne, in The Begonian No. 40, page 288 in an article devoted to this species and its forms and varieties titrated Begonia bowerae familly part II.
This variety differs from the species by its main vein bordered by a black band, the edge of the leaf has more numerous and sharper teeth;
the hairs resembling eyelashes on the margin are longer up to 4 millimeters in length; the end of the leaf is longer and narrower.
This variety shows slight variations in the distribution of leaves according to various cultural practices. R. Ziesenhenne cultivated many seedlings of this variety and found no distinct deviations. He concluded that the names used with Begonia bowerae such as nigra-marga, nigra-media and nigra-venia should be interpreted as synonyms of Begonia bowerae var. nigramarga Ziesenh.
Plant for miniature gardens, or in ventilated position in a terrarium.
Multiplication by division or cuttings of rhizomes.
Susceptible to powdery mildew, especially in the autumn.