• PNUD : La sécurité alimentaire doit être au centre du développement de l’Afrique
    La sécurité alimentaire doit être au centre du développement de l’Afrique d’après le dernier rapport du Programme des Nations Unies sur le Développement (PNUD).

    L’Afrique subsaharienne ne peut pas soutenir sa croissance économique actuelle à moins d’éradiquer la famine qui affecte presque un quart de sa population, d’après ce qu’a indiqué le Programme des Nations Unies pour Le Développement (PNUD) dans son Rapport sur le Développement Humain en Afrique 2012 : Vers un future alimentaire sécurisé.

     PNUD : La sécurité alimentaire doit être au centre du développement de l’Afrique

    « Les taux impressionnants de croissance du PIB en Afrique ne sont pas traduits par une élimination de la famine et de la malnutrition. Une croissance inclusive et des approches centrées sur les individus pour la sécurité alimentaire sont nécessaires » a déclaré l’Administratrice du PNUD, Helen Clark, lors du lancement.

    Soutenant que l’action centrée sur la seule agriculture ne résultera pas sur une insécurité alimentaire, le rapport exhorte les gouvernements à mettre en place de nouvelles approches couvrant de multiples secteurs, depuis les infrastructures rurales jusqu’aux services de santé, en passant par de nouvelles formes de protection sociale et en donnant le pouvoir aux communautés locales.

      Avec plus d’une personne sur quatre souffrant de malnutrition, l’Afrique subsaharienne reste la région la plus fragile en matière de sécurité alimentaire au niveau mondial  

    Garantir que les pauvres et les vulnérables aient leur mot à dire par le biais d’un gouvernement local renforcé et des groupes de la société civile, est également nécessaire pour obtenir une sécurité alimentaire pour tous. 

    Le rythme rapide de changement et la nouvelle vitalité économique de l’Afrique donnent une bonne opportunité d’agir, d’après le rapport.« C’est un paradoxe difficile que dans un monde de surplus alimentaire, la famine et la malnutrition restent importants sur un continent ayant des dotations agricoles importantes » a déclaré Tegegnework Gettu, directeur du Bureau Africain du PNUD. 

    Un autre paradoxe est que les taux élevés de croissance économique dans les pays d’Afrique subsaharienne ces dernières années, et les améliorations en matière d’espérance de vie et d’éducation, n’ont pas conduit à des améliorations significatives de la sécurité alimentaire dans le pays. Avec plus d’une personne sur quatre souffrant de malnutrition pour une population de 856 personnes, l’Afrique subsaharienne reste la région la plus fragile en matière de sécurité alimentaire au niveau mondial.

    Actuellement, plus de quinze millions de personnes sont à risque dans le Sahel, autour de la ceinture semi-aride du Sénégal jusqu’au Tchad ; et un nombre équivalent dans la Corne de l’Afrique, restent vulnérables après la crise alimentaire de l’an dernier à Djibouti, en Ethiopie, au Kenya et en Somalie.

    La famine et des périodes prolongées de malnutrition non seulement dévastent les familles et les communautés sur le court terme, mais laissent un héritage aux générations futures qui affecte leurs sources de revenus et le développement humain.

    La sécurité alimentaire, telle que définie par le Sommet Alimentaire de 1996, signifie que les personnes ont un accès permanent à une nourriture suffisante et nutritive pour satisfaire leurs besoins journaliers pour une vie active et en bonne santé, à un prix abordable. 

    L’éradication de la famine permet aux individus de vivre des vies productives et de réaliser leur vrai potentiel. En retour, les taux plus élevés de développement humain peuvent améliorer la disponibilité de nourriture, en créant un cercle vertueux pour tous.« Construire un avenir sans insécurité alimentaire pour tous les africains ne sera possible que si les efforts couvrent la totalité de l’agenda du développement » a indiqué Helen Clark 

    Tout en reconnaissant qu’il n’y a pas de solutions rapides pour résoudre le problème, le rapport indique que la sécurité alimentaire peut être atteinte grâce à une action immédiate dans quatre domaines essentiels : l’augmentation de la productivité agricole, une nutrition plus effective, la construction de la résilience, et la justice sociale.

    « L’Afrique a les connaissances, les technologies et les moyens de mettre fin à la famine et à l’insécurité alimentaire » a déclaré Tegegnework Gettu. 

    Le défi est énorme, le calendrier est serré, et les investissements nécessaires sont significatifs mais les gains potentiels pour le développement humain dans la région sont immenses, conclut le rapport du PNUD

    Voir aussi :
     - La Bulgarie doit transposer correctement les dispositions relatives aux micro-organismes génétiquement modifiés 
     - Pesticides : un agriculteur indemnisé, une victoire de plus


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  • Les problèmes de résistance sur vulpins et ray-grass obligent à modifier les stratégies herbicides sur céréales, et à réfléchir plus globalement au niveau de la rotation. Par ailleurs, l’arrivée prochaine d’inhibiteurs de l’Als sur colza invite à revoir ses stratégies pour limiter la pression exercée sur ce mode d’action herbicide.

    La principale difficulté consiste à faire modifier des pratiques avant l’arrivée des problèmes.
    La principale difficulté consiste à faire modifier des pratiques
    avant l’arrivée des problèmes. (© Terre-net Média)

    Arvalis-Institut du végétal considère qu’utiliser, dans une rotation courte colza-blé, un antigraminée type Atlantis, Archipel ou Abak, sans recourir à un désherbaged’automne, peut être risqué. « Les pratiques agronomiques et l’utilisation d’herbicides racinaires en colza (métazachlore – propyzamide – carbétamide) sont des atouts à ne pas négliger pour limiter l’apparition de résistances. »

    Ainsi, alterner les modes d’action des herbicides sur toute la rotation est un facteur essentiel de maintien de l’efficacité des solutions. « Pour une adventice visée, autant graminée que dicotylédone, il faut donc que se suivent des herbicides appartenant à des familles différentes (lettres différentes du groupe Hrac – cf. tableau). » En colza, deux nouveaux produits de la famille des inhibiteurs de l’Als vont être mis en marché. « L’introduction d’inhibiteurs de l’Als dans le désherbage du colza peut paraître délicate car les rotations intégrant l’oléagineux ne comportent très souvent que des cultures d’hiver. » Les mêmes types d’adventices sont présents d’une année sur l’autre, il n’y a plus de rupture de cycle.

    Modes d'actions herbicides. Cliquer pour agrandir.
    Modes d'actions herbicides. Cliquer pour agrandir. (© Arvalis-Institut du végétal)

    Gérer l’arrivée des inhibiteurs de l’Als sur colza

    « La règle de l’alternance va devenir plus difficile à respecter et risque d’augmenter la pression de sélection sur le groupe Hrac B (sulfonylurée en majorité). » Il s’agira donc de limiter par tous les moyens la pression de sélection de ces substances actives. « L’association avec le métazachlore limite par exemple la pression sur matricaire, bien contrôlée par cette substance active. Sur coquelicot, c’est le manque d’efficacité de l’imazamox ou de l’éthametsulfuronméthyl qui entraîne un faible niveau de pression de sélection. Par contre sur crucifères, géraniums ou encore anthrisque, les substances actives utilisées en complément des inhibiteurs de l’Als se montrent d’une efficacité insuffisante (à l’exception du quinmérac contre anthrisque). Si ces adventices sont aussi désherbées avec un inhibiteur de l’Als en céréales, la pression de sélection devient alors importante. » Si l’utilisation de ces nouvelles solutions s’avère incontournable en colza, il s’agira d’élaborer des programmes accompagnant les herbicides du groupe B par des produits racinaires, « soit une stratégie associant pré-semis ou prélevée à action complémentaire sur colza et un programme d’automne sur céréales afin d’alterner les substances actives ».

    Ludovic Bonin, responsable du pôle désherbage d’Arvalis-Institut du végétal, témoignait lors des Culturales 2011 de la nécessité d’alterner les modes d’actions.

    « L’application d’inhibiteurs de l’Als se généralise avec leur utilisation sur d’autres cultures comme tournesol, maïs, betteraves, protéagineux, et bientôt colza. Il est donc nécessaire d’introduire dans la stratégie de désherbage des modes d’actions alternatifs aux Als, souvent des produits racinaires, de type chlortoluron, diflufénicanil, flufénacet et pendiméthaline éventuellement. Sur graminées, le désherbage d’automne devient alors impératif. Une stratégie possible sera un passage de prélevée de chlortoluron + Trooper, et un rattrapage de sortie d’hiver avec Traxos ou Axial. En cas de résistance avérée à la fois aux fops, dimes et inhibiteurs de l’Als, il est possible d’envisager un programme tout automne, en prélevée par exemple, avec une base chlortoluron, rattrapé en post-levée précoce une feuille avec un Trooper Carat. »


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  • Nom latin : Alopecurus pratensis

    Famille des Graminées et maintenant des Poacées.

     

    Vous pourrez le voir dans les champs de blé, au bord, comme sur ma première photo.

    L'épi est long, effilé, pointu.

     

     

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    Le vulpin, adventice graminée n°1 des céréales d’hiver, devient de plus en plus difficile à contrôler en raison de la dégradation inexorable des efficacités de solutions. L’unique solution consiste à initier la lutte de manière précoce, dès l’automne en visant 80 % d’efficacité.

    Déjà en 2010, les faibles efficacités des herbicides de type inhibiteurs de l’Als, Fop/Den, et plus généralement des applications de sortie d’hiver inquiétaient. En 2011, les résultats des applications uniques de sortie d’hiver restent très variables et finalement très limités, même à 5 fois la dose.
    Déjà en 2010, les faibles efficacités des herbicides de type
    inhibiteurs de l’Als, Fop/Den, et plus généralement des 
    applications de sortie d’hiver inquiétaient. En 2011, les résultats
    des applications 
    uniques de sortie d’hiver restent très variables
    et finalement très limités, même à 5 fois la dose. D'où l'impératif
    passage au désherbage précoce d'automne. (© Terre-net Média)

    La lutte contre le vulpin se complique en raison du développement des phénomènes de résistance. Arvalis-Institut du végétal prévient donc que « les applications de sortie d’hiver uniques doivent être réservées aux parcelles sans risque de résistance, soit celles qui combinent rotation longue, faible densité d’adventices, historique herbicides avec d’autres modes d’action et travail du sol important. »

    Le désherbage d’automne se révèle aujourd’hui indispensable et il doit même viser 80 % d’efficacité minimum. Les essais mis en place par l’institut montrent, en effet, que seules les modalités d’automne ayant atteint ce seuil de 80 % sont facilement complémentées en sortie d’hiver. « En deçà, l’efficacité finale dépend de l’application de sortie d’hiver, dont le résultat devient trop aléatoire du fait des résistances. Par ailleurs, le rendement de la culture ne sera pas suffisamment protégé, par la présence en densité encore trop importante d’adventices. »

    Tout miser sur l’application d’automne

    Le recours aux applications d’automne, voire à un programme d’automne dans les situations les plus difficiles, est obligatoire, sauf dans les situations faiblement infestées (< 30 plantes /m²) et sans résistance. « L’application d’automne devra préférentiellement faire appel à un mélange de bases racinaires avec, insiste-t-on chez Arvalis, l’objectif minimum de 80 % d’efficacité. Nous savons que les efficacités des applications à l’automne peuvent être variables. Mais à ce niveau, quelques situations ne nécessiteront même pas de complément en sortie d’hiver. Enfin, si la base d’automne est complète, les dicotylédones seront bien contrôlées, moyennant peut-être un complément sur gaillet et ombellifères. »


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  • La lutte contre le brome, pour lequel le risque de développement de résistance grandit, se complexifie. L’absence de solutions pleinement satisfaisantes en chimie oblige, en situation de forte pression, à actionner les leviers agronomiques.

    Le manque de solutions contre le brome complexifie la lutte en cas de forte de pression.
    Le manque de solutions contre le brome complexifie
    la lutte en cas de forte de pression. (© Terre-net Média)

    Les traitements contre le brome sont, de l’expérience d’Arvalis-Institut du végétal, généralement réalisés en sortie d'hiver, en un ou deux passages, avec des herbicidesspécifiques à mode d'action Als. « Dans certaines situations à très forte pression, ces interventions de printemps sont réalisées trop tard. Des applications d'automne seraient alors souhaitables. » Cependant, les solutions herbicides à l'automne restent peu nombreuses. « Seule une spécialité est autorisée à l'automne, le Monitor, dont l’utilisation empêche une intervention en sortie d'hiver avec un antigraminée de la même famille Als, alors que les spécialités antibrome de sortie d'hiver sont des inhibiteurs de l'Als. » Par ailleurs, les risques de résistance chez le brome stérile augmentent chaque année.

    Pas de solution satisfaisante

    L’impasse n’est pas loin et force à chercher d'autres pistes. Arvalis a mis en place deux essais lors de la campagne 2010-2011. Concernant les traitements uniques d'automne, « les herbicides à base de flufénacet testés, Fosburi et Trooper, affichent une efficacité insuffisante mais sensibilisent les bromes. L'association Fosburi, Monitor et Silwet L77 permet un contrôle de l'ordre de 80 % de l’infestation permettant de préserver la culture mais sans aucune possibilité de rattrapage avec un Als en sortie d’hiver. » Les doubles traitements d'automne ont permis de gagner quelques points d’efficacité par rapport au traitement unique. « Cependant, ils ne permettent pas un contrôle satisfaisant sachant qu’en plus, le second traitement n’est pas toujours facilement réalisable. » Les programmes d'automne testés dans les essais, à base de Fosburi ou Trooper, suivis d’une double application de sortie hiver ont permis des efficacités seulement de l'ordre de 70 %. « Dans les situations à forte densité de bromes, il est possible de protéger dès l'automne la culture en place mais sans espérer une efficacité satisfaisante. » Il est donc impératif dans ce cas de privilégier la mise en œuvre d’une lutte agronomique.


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  • Désherbage des céréales - Le pinoxaden, nouvelle alternative pour lutter contre les graminées adventices

    ( Publié le 28/10/2010 à 11h02 )
    Syngenta annonce l’arrivée, pour le désherbage des céréales en sortie d’hiver, d’Axial Pratic et Traxos Pratic, deux produits composés de pinoxaden, substance active issue d’une nouvelle famille d’antigraminées foliaires différente des fops, dims et sulfonylurées.


    « Le Pxd souple d’utilisation et simple dans sa mise en œuvre
    laisse plus de latitude, aux agriculteurs, pour organiser leurs
    traitements. » (© Terre-net Média)

    Syngenta annonce l’arrivée, pour le désherbage des céréales, du pinoxaden (Pxd), substance active antigraminées foliaire, issue de sa recherche.  Deux formulations à base de cette nouvelle substance active ont obtenu leur homologation : Axial Pratic et Traxos Pratic. Quitterie Daire, chef de produit herbicides céréales de Syngenta, préconise d’utiliser ces produits seuls, en association ou en programme, en fonction des problématiques rencontrées dans les parcelles.

    Quitterie Daire vante les atouts du Pxd, «substance active systémique qui apporte un haut niveau d’efficacité contre le ray-grass, le vulpin et la folle-avoine, et affiche aussi une très bonne efficacité contre l’agrostis, le phalaris ou encore l’avoine à chapelets ». De plus, le Pxd a « une activité moins liée aux conditions de température et d’hygrométrie que d’autres herbicides et se trouve à l’abri du lessivage en moins d’une heure. Ses formulations optimisées contiennent un adjuvant intégré. »

    Deux innovations pour la campagne 2010-2011 : Axial Pratic et Traxos Pratic

    A base de Pxd, Axial Pratic, sélectif des variétés de blé tendre, blé dur, seigle, triticale, orge d’hiver et orge de printemps, constitue « une alternative en sortie d’hiver, en particulier pour désherber les orges et lutter contre le ray-grass dans les blés ». Homologué à la dose d’1,2 l/ha (0,9 l/ha pour le blé dur), il s’emploie en une application en sortie d’hiver, à partir du stade début tallage de la céréale. 
    A base de Pxd et de clodinafop-propargyl, Traxos Pratic, sélectif des blés tendres, blés durs, seigles et triticales, apporte au marché « une nouvelle famille en sortie d’hiver, notamment pour diversifier et régulariser les solutions contre le vulpin. Il présente aussi une excellente efficacité contre la folle-avoine et l’agrostis et, localement, apportera une réponse contre le ray-grass dans les blés durs ». Homologué à 1,2 l/ha, il s’emploie en une application en sortie d’hiver, à partir du stade début tallage de la céréale.

    Une nouvelle famille d’antigraminées foliaires : les phénylpyrazolines 
    Découvert par Syngenta, le pinoxaden appartient à la famille des phénylpyrazolines (ou Den), identifiée par l’Hrac (Herbicide resistant action commitee) comme une nouvelle famille, différente des fops, dims et sulfonylurées.

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