Judo: les Dragons à la conquête du monde

OROMOCTO – Depuis qu’il a abandonné son poste de directeur général de Judo Nouveau-Brunswick en juin, Jean-Pierre Cantin consacre plus que jamais ses efforts aux Dragons, le club qu’il a lancé en septembre 1998, à Oromocto. Le réputé entraîneur s’est même mis en tête de faire de son club une référence, autant au pays que sur la scène internationale.

L’ex-Olympien des Jeux de Barcelone en 1992 a fait un premier pas vers ses nouvelles ambitions en lançant récemment un site Web bilingue, dans lequel on retrouve toutes les réalisations et autres renseignements pertinents sur son club (dragonsjudoclub.com). Une page Facebook (facebook.com/dragonsjudoclub?fref=ts) a aussi vu le jour, de même qu’une ligne de vêtements (t-shirt, sac à dos, pantalon, manteau, etc.) aux couleurs du club et qui sont en vente par l’entremise du site des Dragons.

Mais tout ça n’est toutefois qu’un début parce que le meilleur est à venir. À moyen terme, il veut greffer à son club un volet sports-études afin d’accueillir d’autres jeunes talents désirant parfaire leurs connaissances dans un encadrement optimal. Il ambitionne aussi d’ouvrir des franchises un peu partout au Nouveau-Brunswick et ailleurs au pays, voire ailleurs dans le monde.

Jean-Pierre Cantin se défend bien de rêver en couleur et dit savoir très bien dans quoi il s’embarque.

«Maintenant que je suis libre, je fais ce que je veux. J’ai donc décidé de laisser sortir mon côté visionnaire et un brin excentrique. Mais attention, je suis un excentrique réfléchi», indique-t-il.

Comme l’écrivait Paul Féval dans son roman Le Bossu, «si tu ne viens pas à Lagardère, Lagardère ira à toi!», c’est aussi en quelque sorte sa façon de voir les choses pour Jean-Pierre Cantin.

«Je veux que les gens réalisent que nous sommes en train de construire quelque chose de spécial. Mon objectif est d’avoir 500 élèves d’ici cinq ans. J’ambitionne d’ouvrir d’autres clubs dans la province, ailleurs au pays et, pourquoi pas, partout dans le monde. Je n’invente pas la roue. Dans quelques pays d’Europe, comme en Écosse, en Hollande et en Irlande, il existe déjà des clubs qui comptent plus de 1000 membres. Moi, j’ai décidé d’adopter cette formule pour le Canada», affirme-t-il.

«Les franchises, ce n’est toutefois pas pour tout de suite. Je veux d’abord m’assurer de faire les choses comme il faut. Je foncerai quand mon approche sera prête. Je commence donc par ce site Web dans lequel je tenais à ce que les jeunes puissent se reconnaître. Après tout, les jeunes grandissent dans une société hautement technologique et il faut savoir être cool», lance-t-il.

Jean-Pierre Cantin compte ajouter sous peu une section interactive en mettant l’accent sur la vidéo.

«Je veux un site dynamique. L’idée est de permettre aux gens de voir des vidéos et d’apprendre par la même occasion. Ça va aussi nous permettre de partager les succès de nos jeunes. On dit qu’une photo vaut 1000 mots, une vidéo doit bien en valoir 10 000. C’est Pascal Tremblay qui a conçu le site. C’est un bonhomme flyé comme moi», dit-il en riant.

«Quand tu donnes un service de qualité, les gens aiment. Je ne vois pas pourquoi mon projet ne fonctionnerait pas. Je veux développer une mentalité de gagnant», ajoute-t-il.

DES MÉDAILLES… ET UN ACCIDENT!

NEW GLASGOW, N.-É. – Les judokas du club Les Dragons d’Oromocto ont encore une fois retenu l’attention, samedi, lors des Championnats provinciaux de la Nouvelle-Écosse présentés à New Glasgow. Et deux fois plutôt qu’une.

En fait, ce séjour en Nouvelle-Écosse a bien failli tourner au cauchemar puisque l’entraîneur du club, Jean-Pierre Cantin, a perdu le contrôle de son véhicule pour se retrouver sur le toit dans un fossé.

Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal et personne n’a été blessé.

Outre l’entraîneur, on retrouvait également dans la voiture sa fille Melina Johnstone Cantin, le participant aux prochains Jeux d’hiver du Canada Malcolm Pelletier, ainsi que le père de ce dernier.

«C’est arrivé lors du retour de la compétition, mentionne Jean-Pierre Cantin. Il y avait un ange gardien qui veillait sur nous ce soir-là. Ce qui nous a sauvés, c’est le fait que je roulais lentement. Il y avait de la glace noire sur la route et j’ai perdu le contrôle de la voiture. Nous nous sommes toutefois retrouvés dans le fossé qui était assez profond. Personne ne s’est fait mal, mais disons que nous étions fébriles.»

Cela dit, visiblement sur une lancée, ses quatre protégés présents à New Glasgow ont remporté quatre médailles d’or et une médaille d’argent.

Malcolm Pelletier a été le plus prolifique du quatuor avec une médaille d’argent chez les -46 kg dans la catégorie U-16. Il a de plus mis la main sur l’argent chez les -55 kg dans la catégorie U-18.

Melina Johnstone Cantin a, pour sa part, raflé l’or dans la catégorie U-14 chez les -52 kg.

De son côté, Molly Rees s’est hissée sur la plus haute marche du podium chez les -48 kg dans la catégorie U-14. Un exploit en soit puisque la jeune athlète, qui compétitionne normalement chez les -36 kg, accusait plus de 10 kg de moins que sa rivale en finale.

Enfin, Samuel Nadeau a gagné l’or chez les -66 kg dans la catégorie U-16.