La présente invention concerne des systèmes utilisant
des transpondeurs électromagnétiques, c'est-à-dire des émetteurs
et/ou récepteurs (généralement mobiles) susceptibles d'être
interrogés, sans contact et sans fil, par une unité (généralement
fixe) dite borne de lecture et/ou d'écriture. Généralement, les
transpondeurs extraient l'alimentation nécessaire aux circuits
électroniques qu'ils comportent d'un champ haute fréquence
rayonné par une antenne de la borne de lecture et d'écriture.
L'invention s'applique à de tels systèmes, qu'il s'agisse de systèmes
à lecture seule, c'est-à-dire comprenant une borne se
contentant de lire les données d'un ou plusieurs transpondeurs,
ou de systèmes à lecture-écriture dans lesquels les transpondeurs
contiennent des données qui peuvent être modifiées par la borne.
Les systèmes utilisant des transpondeurs électromagnétiques
sont basés sur l'emploi de circuits oscillants comprenant
un enroulement formant antenne côté transpondeur et côté borne de
lecture-écriture. Ces circuits sont destinés à être couplés par
champ magnétique proche lorsque le transpondeur entre dans le
champ de la borne de lecture-écriture.
La figure 1 représente, de façon très schématique et
simplifiée, un exemple classique de système d'échange de données
entre une borne 1 de lecture-écriture et un transpondeur 10 du
type auquel s'applique la présente invention.
Généralement, la borne 1 est essentiellement constituée
d'un circuit oscillant série, formé d'une inductance L1, en série
avec un condensateur C1 et une résistance R1, entre une borne 2
de sortie d'un amplificateur ou coupleur d'antenne (non représenté)
et une borne 3 de référence (généralement, la masse). Le
coupleur d'antenne fait partie d'un circuit 4 de commande du circuit
oscillant et d'exploitation des données reçues comprenant,
entre autres, un modulateur/démodulateur et un microprocesseur de
traitement des commandes et des données. L'exploitation des données
reçues se base sur une mesure du courant dans le circuit oscillant
ou de la tension à ses bornes. Le circuit 4 de la borne
communique généralement avec différents circuits d'entrée/sortie
(clavier, écran, moyen d'échange avec un serveur, etc.) et/ou de
traitements non représentés. Les circuits de la borne de lecture-écriture
tirent généralement l'énergie nécessaire à leur fonctionnement
d'un circuit d'alimentation (non représenté) raccordé,
par exemple, au réseau de distribution électrique ou à des batteries.
Un transpondeur 10, destiné à coopérer avec une borne
1, comporte essentiellement un circuit oscillant parallèle formé
d'une inductance L2 en parallèle avec un condensateur C2 entre
deux bornes 11 et 12 d'entrée de circuits 13 de commande et de
traitement. Les bornes 11 et 12 sont, en pratique, reliées à
l'entrée d'un moyen de redressement (non représenté) dont des
sorties constituent des bornes d'alimentation continue des circuits
internes au transpondeur. Ces circuits comprennent généralement,
essentiellement, un microprocesseur susceptible de communiquer
avec d'autres éléments (par exemple, une mémoire), un
démodulateur des signaux reçus de la borne 1 et un modulateur
pour transmettre des informations à la borne.
Les circuits oscillants de la borne et du transpondeur
sont généralement accordés sur une même fréquence correspondant à
la fréquence d'un signal d'excitation du circuit oscillant de la
borne. Ce signal haute fréquence (par exemple 13,56 MHz) sert non
seulement de porteuse de transmission mais également de porteuse
de téléalimentation à destination du ou des transpondeurs se
trouvant dans le champ de la borne. Quand un transpondeur 10 se
trouve dans le champ d'une borne 1, une tension haute fréquence
est engendrée aux bornes 11 et 12 de son circuit résonnant. Cette
tension, après redressement et écrêtement éventuel, est destinée
à fournir la tension d'alimentation des circuits électroniques 13
du transpondeur. Pour des raisons de clarté, les moyens de
redressement, d'écrêtement et de fourniture d'alimentation n'ont
pas été représentés en figure 1. En retour, la transmission de
données du transpondeur vers une borne s'effectue généralement en
modulant la charge constituée par le circuit résonnant L2, C2. La
variation de charge s'effectue au rythme d'une sous porteuse,
dite de rétromodulation, de fréquence (par exemple 847,5 kHz)
inférieure à celle de la porteuse.
Les antennes de la borne 1 et du transpondeur 10 sont,
en figure 1, matérialisées par leurs schémas électriques équivalents,
à savoir des inductances (en négligeant les résistances
série). En pratique, une borne 1 a une antenne plane L1 formée de
quelques spires (le plus souvent une ou deux spires) circulaires
d'un diamètre relativement important (par exemple d'une valeur
donnée comprise entre quelques cm et 1 m) et l'antenne L2 d'un
transpondeur (par exemple, une carte du format carte de crédit)
est formée de quelques spires (le plus souvent entre deux et cinq
spires) rectangulaires s'inscrivant dans un diamètre relativement
faible (spires de 5 à 8 cm de côté) par rapport au diamètre de
l'antenne L1.
La figure 2 est une vue en perspective schématique
d'une borne et d'un transpondeur illustrant un exemple classique
d'antennes. Les circuits électroniques 4 de la borne 1, de même
que le condensateur C1 et la résistance R1 sont généralement
contenus dans un socle 6. L'antenne L1 est, par exemple, portée
par une plaquette de circuit imprimé 7 saillante du socle 6. En
figure 2, on suppose que l'antenne L1 est constituée d'une seule
spire traversée, quand le circuit oscillant de la borne est excité
par le signal haute fréquence, par un courant I. Le sens
indiqué du courant I est arbitraire et il s'agit d'un courant
alternatif. Côté transpondeur 10, on suppose qu'il s'agit d'une
carte à puce intégrant les circuits 13 et dont l'antenne L2
comprend deux spires rectangulaires et coplanaires décrivant
approximativement la périphérie de la carte 10. Le condensateur
C2 représenté distinct des circuits 13 est généralement réalisé
en étant intégré à la puce.
Les systèmes à transpondeurs classiques sont généralement
limités en portée, c'est-à-dire qu'à une certaine distance
(d, figure 2) de la borne, le champ magnétique est insuffisant
pour téléalimenter correctement un transpondeur. Le champ minimal
est généralement compris entre 0,1 et 1 A/m selon la consommation
du transpondeur qui diffère essentiellement selon qu'il est ou
non pourvu d'un microprocesseur.
La portée de téléalimentation dépend de la quantité de
flux magnétique émis par la borne ou lecteur, qui peut être
"captée" par un transpondeur. Cette quantité dépend directement
du facteur de couplage entre les antennes L1 et L2, qui représente
la proportion de flux récupérée par le transpondeur. Le
facteur de couplage (compris entre 0 et 1) dépend de plusieurs
facteurs parmi lesquels, essentiellement, la mutuelle inductance
entre les antennes L1 et L2 et la taille respective des antennes,
et l'accord des circuits oscillants sur la fréquence de la porteuse
d'excitation haute fréquence. Pour des tailles et une mutuelle
inductance données, le couplage est maximal quand les circuits
oscillants de la borne et du transpondeur sont tous deux
accordés sur la fréquence de la porteuse de téléalimentation.
Une solution classique pour augmenter la portée
consiste à augmenter la taille de l'antenne L1 de la borne. Pour
préserver le champ magnétique, on doit alors augmenter l'intensité
du courant du signal d'excitation dans le même rapport. Un
premier inconvénient d'une telle solution est qu'elle augmente la
puissance nécessaire d'excitation du système. Un deuxième
inconvénient d'une telle solution est qu'une telle augmentation
de courant reste limitée par la constitution du générateur et requiert
un dimensionnement important des composants (en particulier,
une section importante du conducteur constitutif de l'antenne
L1). De plus, les pertes sont proportionnelles au carré du
courant.
Pour tenter de pallier ce deuxième inconvénient, une
solution connue est d'utiliser, pour des antennes relativement
grandes (par exemple, de type portique), un circuit oscillant
parallèle côté borne. Ce circuit est alors attaqué en tension et
non plus en courant, ce qui conduit à une augmentation plus
importante du courant dans l'antenne (montée en circuit dit
"bouchon") sans que ce courant circule dans le générateur. Une
telle solution présente l'avantage de limiter les pertes. Toutefois,
cette solution entraíne toujours une augmentation de la dépense
énergétique (due à l'augmentation de tension pour augmenter
la puissance). En outre, le champ maximum au centre de l'antenne
L1 est généralement fixé par des normes.
Un autre inconvénient, présent surtout pour des antennes
de taille relativement grande, est que le champ magnétique
n'est pas homogène en face de l'antenne, c'est-à-dire que pour
une distance donnée, l'intensité du champ magnétique varie fortement
selon la position où l'on se trouve dans un plan parallèle à
l'antenne. Cet inconvénient se cumule bien entendu au précédent
quand on souhaite augmenter la portée en augmentant la taille de
l'antenne, c'est-à-dire la surface dans laquelle elle s'inscrit.
On connaít du document US5142292 une antenne associant
en série plusieurs inductances pour transmettre de l'énergie
électromagnétique.
La présente invention vise à pallier les inconvénients
des systèmes à transpondeurs classiques.
L'invention vise, plus particulièrement, à améliorer le
rendement de la borne, notamment, en optimisant l'adaptation
d'impédance du circuit oscillant.
L'invention vise également à améliorer la portée et/ou
le niveau de signal disponible à une distance donnée, d'une borne
de lecture et/ou d'écriture de transpondeur.
L'invention vise également à améliorer l'homogénéité du
champ magnétique produit par une borne de lecture et/ou d'écriture
de transpondeur.
L'invention vise également à proposer une solution qui
soit compatible avec les systèmes existants. Plus précisément,
l'invention vise à proposer une solution ne nécessitant aucune
modification des transpondeurs et, de préférence, aucune modification
des circuits électroniques de la borne de lecture-écriture.
L'invention vise en outre à proposer une solution
n'engendrant pas de consommation énergétique supplémentaire notable.
Pour atteindre ces objets, la présente invention prévoit
une antenne de production d'un champ électromagnétique,
comportant plusieurs cellules inductives planes en réseau,
associées électriquement en parallèle et constituant, en
association avec au moins un condensateur, un circuit oscillant
propre à être excité par un signal haute fréquence.
Selon un mode de réalisation de la présente invention,
toutes les cellules ont des valeurs d'inductance identiques.
Selon un mode de réalisation de la présente invention,
la fréquence de résonance propre du circuit oscillant est choisie
pour correspondre approximativement à la fréquence du signal
d'excitation.
Selon un mode de réalisation de la présente invention,
l'antenne est connectée en série avec le condensateur.
Selon un mode de réalisation de la présente invention,
l'antenne est connectée en parallèle avec le condensateur.
Selon un mode de réalisation de la présente invention,
le nombre de spires de chaque cellule est choisi en tenant compte
de la surface dans laquelle s'inscrivent les cellules ensemble.
La présente invention prévoit également une borne de
génération d'un champ électromagnétique haute fréquence à destination
d'au moins un transpondeur.
Selon un mode de réalisation de la présente invention,
le circuit oscillant de la borne comporte un condensateur de valeur
supérieure à la valeur que ce condensateur devrait avoir
s'il était associé à une antenne de même taille mais constituée
d'une seule cellule.
Ces objets, caractéristiques et avantages, ainsi que
d'autres de la présente invention seront exposés en détail dans
la description suivante de modes de réalisation particuliers
faite à titre non-limitatif en relation avec les figures jointes
parmi lesquelles :
la figure 1, décrite précédemment, représente, de façon
très schématique, un schéma électrique d'un système à transpondeur
classique ; la figure 2, décrite précédemment, représente un exemple
de formes d'antennes d'un système à transpondeur classique ; la figure 3A représente, de façon très schématique, un
premier mode de réalisation préféré d'une borne de génération
d'un champ électromagnétique selon la présente invention ; la figure 3B représente un schéma électrique simplifié
du premier mode de réalisation de la présente invention ; et les figures 4A et 4B représentent, respectivement vue
d'une première et d'une deuxième face, un deuxième mode de réalisation
d'une antenne selon la présente invention.
Les mêmes éléments ont été désignés par les mêmes références
aux différentes figures. Pour des raisons de clarté, les
figures ont été tracées sans respect d'échelle et seuls les éléments
d'une borne ou d'un transpondeur qui sont nécessaires à la
compréhension de la présente invention ont été représentés aux
figures et seront décrits par la suite. En particulier, les circuits
de traitement et d'exploitation des informations échangées
n'ont pas été détaillés pour être parfaitement classiques. Il
s'agira, le plus souvent, de circuits numériques dédiés ou programmables.
En outre, l'invention s'applique quel que soit le
type de transpondeur (carte de type carte de crédit, étiquette
électronique, etc.) qu'il soit ou non pourvu d'un microprocesseur.
Une caractéristique de la présente invention est de
prévoir une antenne en réseau, c'est-à-dire constituée de plusieurs
boucles ou cellules indépendantes et coplanaires qui sont
connectées en parallèle.
Les figures 3A et 3B représentent, de façon très schématique,
un premier mode de réalisation préféré d'une borne de
génération d'un champ électromagnétique selon la présente invention.
La figure 3A illustre un exemple de réalisation structurelle
à rapprocher de la représentation de la figure 2. La figure
3B représente le schéma électrique équivalent à rapprocher de la
représentation de la figure 1.
Une borne 20 selon l'invention diffère essentiellement
d'une borne classique par son circuit oscillant. Pour le reste,
on retrouve des circuits 4 de commande, d'exploitation et de
traitement des données, un socle 6 et un support 7 de l'antenne,
par exemple, une plaquette de circuit imprimé sur laquelle sont
réalisées les pistes conductrices formant l'antenne.
Selon l'invention, l'antenne 30 du circuit oscillant
est constituée de plusieurs cellules ou boucles coplanaires et
non concentriques, c'est-à-dire placées ou réalisées côte à côte
sur le support 7, chaque cellule étant constituée d'une ou plusieurs
spires coplanaires et concentriques. Électriquement, cela
revient à prévoir plusieurs (par exemple, quatre) inductances
L11, L12, L13 et L14 associées, de préférence, en parallèle.
On notera que l'association des inductances en réseau
d'antennes doit être telle que toutes les cellules génèrent des
champs dont les lignes s'additionnent (sont toutes dans le même
sens).
Dans le mode de réalisation des figures 3A et 3B, le
circuit oscillant lui-même est un circuit parallèle ou "bouchon",
c'est-à-dire que la résistance R1 et le condensateur C1' sont
connectés en parallèle sur l'antenne 30. En variante, on pourra
monter une antenne selon l'invention dans un circuit oscillant
série, la résistance R1 étant alors en série avec le condensateur
C1' et l'antenne 30 (c'est-à-dire l'association en parallèle des
inductances L11, L12, L13 et L14). On pourra prévoir un circuit
oscillant parallèle ou série selon que l'on prévoit une attaque
en courant ou en tension. Le choix se fera, par exemple, en
fonction de la puissance d'excitation requise.
D'autres schémas pourront bien entendu être envisagés
pour associer les inductances en parallèle sur un condensateur
commun.
Le fait de prévoir plusieurs inductances distinctes
pour former l'antenne présente plusieurs avantages.
Un premier avantage de la présente invention est qu'en
prévoyant plusieurs cellules coplanaires pour former le circuit
oscillant de la borne, les lignes de champ sont plus homogènes
dans l'axe de l'antenne (axe virtuel correspondant approximativement
à la normale au centre du cercle dans lequel s'inscrivent
les cellules de l'antenne), d'où il résulte que l'énergie reçue
par le transpondeur dans le champ est également plus homogène
pour différentes positions de décalage latéral par rapport à
l'axe de symétrie du système.
Un autre avantage est que l'on garantit la faisabilité
du circuit. En effet, en raison des fréquences importantes
(plusieurs dizaines de MHz) de la porteuse et du besoin de taille
(surface) de l'antenne pour augmenter la portée, la valeur du
condensateur requis pour une antenne classique peut devenir inférieure
à la capacité parasite de l'inductance, rendant la réalisation
impossible. En prévoyant d'associer plusieurs inductances
en parallèle, on autorise le recours à un ou plusieurs condensateurs
de capacité plus importante, donc plus facilement supérieure
aux capacités parasites respectives des inductances. Dans
l'exemple de la figure 3B, cela revient à dire que, pour une surface
équivalente d'antenne donnée, le fait de placer quatre
inductances en parallèle de même valeur (L11=L12=L13=L14=L) divise
la valeur résultante (par exemple, conduit à une inductance
résultante L/4) et permet d'utiliser un condensateur C1' de valeur
4 fois supérieure à celle qu'il aurait eue avec une seule
cellule de même valeur d'inductance. En effet, pour conserver
l'accord du circuit oscillant sur la fréquence (correspondant à
une pulsation ω) du signal d'excitation, la relation
1/((L/4)*C1')=ω2 doit être respectée.
Un autre avantage d'une association en parallèle des
cellules constitutives de l'antenne est qu'en diminuant la valeur
de l'inductance équivalente, on diminue la surtension développée
à ses bornes et, par conséquent, le champ électrique parasite qui
en résulte.
Un autre avantage de la présente invention est que sa
mise en oeuvre ne nécessite aucune modification du transpondeur.
De plus, côté borne, la modification est mineure dans la mesure
où l'antenne de l'invention peut ne comporter, comme les antennes
classiques, que deux bornes de raccordement pour les circuits de
la borne.
On notera que le condensateur C1' (figures 3A et 3B)
pourra être remplacé par plusieurs condensateurs respectivement
associés aux différentes cellules. Toutefois, un avantage de prévoir
un condensateur commun à toutes les cellules est que cela
permet de maximiser sa valeur qui ne risque donc plus d'être du
même ordre de grandeur que les capacités parasites des inductances
L11, L12, L13 et L14. Ainsi, le recours à un réseau de cellules
trouve un intérêt, en particulier (mais pas exclusivement),
dans les systèmes de type portique où le respect de la condition
de taille globale de l'antenne de la borne conduirait à un
condensateur C1 (figure 1) trop petit. De plus, comme les condensateurs
peuvent être ajustables, il est préférable d'effectuer un
seul réglage.
Les figures 4A et 4B représentent schématiquement, respectivement
par une vue d'une première face et d'une seconde face
opposées, une antenne 40 selon un deuxième mode de réalisation de
l'invention. Les cellules y sont placées en "nid d'abeille". Par
exemple, six cellules L41, L42, L43, L44, L45 et L46 ayant la
forme d'une spire hexagonale sont disposées autour d'une septième
cellule L47 également sous forme d'une spire hexagonale. Une
telle structure optimise l'homogénéité des lignes de champ. La
figure 4A représente, par exemple, la première face d'un circuit
imprimé sur lequel sont réalisées les différentes cellules de
l'antenne 40 et la figure 4B représente, par exemple, la deuxième
face de ce circuit permettant d'obtenir les interconnexions. Un
condensateur C1 est soit externe, soit réalisé dans le circuit
imprimé (par exemple, dans son épaisseur). Les deux extrémités de
chaque spire L41, L42, L43, L44, L45 et L46 et une extrémité de
la spire centrale L47 sont reliées à des via 48 permettant la
traversée du circuit imprimé. Les premières extrémités sont
reliées à une première électrode du condensateur C1 en deuxième
face (figure 4B). Les deuxièmes extrémités des six premières
spires retraversent le circuit (par des via 49) à l'intérieur de
la spire L47, pour être reliées, avec la deuxième extrémité de
celle-ci, à la deuxième électrode du condensateur C1 en première
face (figure 4A). Pour simplifier la représentation, seule la
spire centrale L47 a été représentée (en pointillés) en figure
4B.
Dans l'exemple des figures 4A et 4B, on a considéré une
association de cellules en parallèle montée dans un circuit oscillant
parallèle, mais on notera que l'optimisation de l'occupation
de surface obtenue par la structure en nid d'abeille peut être
intéressante dans une association en parallèle des cellules dans
un circuit oscillant série.
Bien entendu, la présente invention est susceptible de
diverses variantes et modifications qui apparaítront à l'homme de
l'art. En particulier, le dimensionnement géométrique et la valeur
des inductances seront choisis en fonction de l'application
et, notamment, de la portée souhaitée, et des fréquence et puissance
d'excitation souhaitées. Par exemple, après avoir déterminé
la taille des cellules et la valeur du condensateur, on fixe le
nombre de spires des antennes en fonctions des inductances souhaitées
pour respecter l'accord. De plus, le choix de la géométrie
(circulaire, rectangulaire, etc.) des antennes peut dépendre
de facteurs (par exemple, le lieu d'implantation, la forme de
la borne, etc.) autres que ceux de la présente invention.
Pour déterminer le nombre de spires des cellules d'une
antenne de l'invention, on tiendra compte, de préférence, des
caractéristiques suivantes.
En première approximation, on peut considérer que la
valeur d'une inductance bobinée dans un même plan est directement
proportionnelle au carré du nombre de spires et à la surface
moyenne dans laquelle s'inscrivent les spires. Le champ magnétique
H, dans le plan et au centre d'une inductance circulaire de
N spires de diamètre moyen D, vaut approximativement N*I/D, où I
représente l'intensité du courant. Selon l'invention, on applique
ce raisonnement en considérant que, quelle que soit sa forme
(carrée, rectangulaire, hexagonale, circulaire, ovale, etc.), une
cellule s'inscrit dans un cercle de diamètre D, de même que l'antenne
constituée de la pluralité de cellules s'inscrit dans un
cercle de diamètre D'. A partir de ce postulat, on est en mesure
de déterminer le nombre de spires que doivent avoir les cellules
selon les autres paramètres que l'on se fixe. En particulier, on
choisira de mettre l'accent sur l'inductance équivalente ou sur
le champ en fonction du type de borne et, plus précisément de la
taille globale souhaitée pour l'antenne.
En effet, pour une antenne d'une cellule, on peut
considérer que l'inductance est quatre fois plus grande pour deux
spires que pour une. En supposant une excitation par un même
courant, le champ au centre et dans le plan de la cellule est
doublé en passant d'une à deux spires.
En appliquant ce raisonnement à une comparaison entre
une antenne de grande taille d'une seule cellule et une antenne
de même taille de plusieurs cellules associées en parallèle
(électriquement) et s'inscrivant dans la même surface, on peut
choisir un nombre de spires relativement élevé si on souhaite
privilégier l'augmentation de champ et un nombre de spires relativement
faible pour mettre l'accent sur une diminution de l'inductance
équivalente.
Par exemple, le champ résultant de 4 cellules en parallèle
de 4 spires chacune est, au centre de l'antenne, sensiblement
le même que celui d'une cellule de même surface globale et
de 2 spires, alors que la valeur de l'inductance équivalente est
divisée par 4. C'est un effet particulièrement intéressant pour
augmenter la valeur du condensateur du circuit oscillant et
s'affranchir des problèmes des capacités parasites dans les
antennes de grande taille.
A titre de comparaison, l'inductance équivalente de 4
cellules en parallèle de 8 spires chacune est approximativement
la même que l'inductance d'une cellule de même surface globale et
de 2 spires alors que le champ résultant est, au centre de l'antenne,
approximativement doublé. On privilégiera donc ce cas pour
des antennes de petite taille.
Parmi les applications de la présente invention, on
signalera plus particulièrement les lecteurs (par exemple, les
bornes ou portiques de contrôle d'accès, les distributeurs automatiques
de produits, les terminaux d'ordinateurs, les terminaux
téléphoniques, les téléviseurs ou décodeurs satellites, etc.) de
cartes à puce sans contact (par exemple les cartes d'identification
pour contrôle d'accès, les cartes porte-monnaie électroniques,
les cartes de stockage d'informations sur le possesseur de
la carte, les cartes de fidélité de consommateurs, les cartes de
télévision à péage, etc.).